Master wings a écrit:Moi je préfère le DR400 qui est plus éffilé plus ésthétique , de plus sa couleur sur la photo est pas mal moi j'en vois tout le temps des rouges ou des verts mais bon ...

Padawan a écrit: mais tout le monde sait qu'il n'y a pas mieux que le Rallye !!!

Padawan a écrit:Le Rallye de mon club est donné pour 10 de finesse, de mémoire il m'avait semblé avoir auparavant lu 8 mais bon... Bref c'est pas un planeur de compet' quoi !
Pour le SG-38, ne cherche pas tu n'auras jamais à le remorquer ! C'était un des premiers planeurs allemand dans les années 30, et beaucoup de gens, même après la guerre ont commencé dessus. Il paraîtrait qu'à l'époque, faire un vol de 3 à 5 minutes c'était déjà faire un vol d'exception !

En voilà un :

yohan a écrit:MDR mais qu'est ce qu'ils vous ont fait les cessnouilles ? C'est des nouilles. Bon ok je sors pour de bon

Le DR400. Le meilleur avion français du monde. Tant a déjà été dit sur la mythique bétaillère qu'il paraît presque immoral de continuer à tirer sur l'ambulance. Je me contenterais donc de quelque petites remarques :

A voir la quantité d'air qui rentre par l'avant de la verrière à l'étanchéité douteuse, on se demande toujours quand le truc va s'envoler (je parle bien sur de la verrière, pas de l'avion).

Revenons sur les mérites cent fois célébrés de son système de verrouillage de roulette que le monde entier nous envie. Il se bloque et c'est normal car c'est un système de blocage. D’ailleurs dans son infinie clairvoyance, le constructeur préconise des gonflages d’amortisseur garantissant que le système fera bien son boulot de système bloqueur en toute circonstance (roulage, atterrissage, etc.) Le susdit système participe aussi à l’ambiance et à la cohésion des aéroclubs comme en témoignent ces scènes quotidiennes de DR400 rentrant au hangar avec une grappe de pilotes fraternellement suspendus à l'hélice pour comprimer l'astucieux dispositif.

Pour le reste ça dépend des versions. J'ai une tendresse particulière pour la version 108 cv, idéale pour concourir dans la catégorie plus petit vario par temps chaud. Quand j’ai la chance de voler sur un exemplaire aux câbles distendus, l'impression de mollesse conjuguée au vacarme disproportionné du moteur me rappelle ma première voiture, une 2CV de 1965 donnée par ma tante qui elle-même la tenait de son oncle. Pas de doute, ces deux véhicules ont bien plus en commun qu’une simple poignée de porte (ou de verrière).

Je garde le plus affreux pour la fin : le Cessna 150. On pourrait parler de boîte de sardine volante sauf que je n’ai encore vu personne vendre d’aussi grosses boîtes pour seulement deux sardines. La tôle ondulée a été utilisée en aéronautique (Junkers) mais quid de la tôle bosselée ?

Pour ceux que l'aspect extérieur n'a pas fait fuir, partons explorer la cabine. A l'intérieur c'est l'horreur, à commencer par la planche de bord. Le gars qui a commis ça a probablemment percé les trous au pif le lendemain de l'arrivée du beaujolais et vissé les instruments et interrupteurs au fur et à mesure qu'il les sortait de la poubelle où ils étaient stockés. Les petites jauges rectangulaires combleront les nostalgiques de l’automobile tendance années 60 ou 70. Il me semble avoir vu les mêmes dans la 4L de mes parents du temps où on partait faire du camping dans les Cévennes. Souvenirs... Au milieu sont plantés deux volants ridicules sur lesquels ont maladroitement été greffés des alternats.

On a vraiment l'impression d'être coincé dans une boîte. Pas de chance, je suis légèrement claustrophobe. Certains prétendent que l’aile haute c'est super en balade pour voir le sol. Il se trouve que moi en l'air j'aime bien voir le ciel et accessoirement les autres avions. Bon c'est vrai, il y a souvent des trucs intéressants au sol comme par exemple la piste en dernier virage... pas de chaaance.

Après avoir trituré la pompe de primer qui fait un bruit minable genre baudruche qui se dégonfle (d'autres images me viennent à l'esprit mais restons polis), ça se démarre à la clef comme une voiture. A propos de voiture, la position de conduite est particulièrement abominable quand on est grand : siège reculé à fond pour actionner correctement le palonnier, torse droit comme si on avait un balai dans le... dans le dos, épaules courbées, et les bras qui se baladent vers le volant et la manette de gaz. Pour un gorille ça doit être sympa, moi j’ai mal aux épaules au bout de dix minutes. Pas d'accoudoirs pour se reposer un peu. D'ailleurs il ne me viendrait pas à l'idée de les utiliser de peur que la porte ne s'ouvre en vol.

Grâce à ce monument de finesse métallique, j'ai quand même réussi à passer pour un boulet total auprès du pauvre instructeur qui avait pour mission de me lâcher. "Ah ben évidemment quand on est habitué aux Robin", qu'il a dit, probablement atterré par mon incapacité à manier correctement le tas de ferraille. Je ne sais toujours pas s'il essayait de me consoler ou s'il se foutait de ma gueule...

Le C172. Que dire de ce truc là ? Que les lignes de commandes réagissent un peu comme certaines administrations. En gros on bouge le volant qui téléphone aux câbles de se bouger, ceux ci envoient un fax aux poulies qui préviennent les surfaces de commande via un mémo qu'il va peut-être falloir se bouger les tôles. Remplir les réservoirs ressemble à l'ascension de l'Annapurna, les caméras de télé et la gloire en moins mais en hiver avec les gerçures aux mains et le risque de se casser la figure. Sans compter qu'en virage le principe voir et éviter se résume à prier le bon dieu que les copains vous vois car côté visi c'est... (CENSURE, CENSURE). M'enfin en vol rectiligne c'est un véritable balcon sur le monde et conduire ce bestiau le bras à la fenêtre est rigolo.