>>>Suite
Quelques pilotes, dont on lit le nombre d’heures de vol aux rides de leurs visages

, sont en combis de mécanos et s’affairent autour d’une pièce de voilure, ça sent la résine époxy et l’huile moteur. Ils nous autorisent à rentrer dans les hangars sans oublier d’essayer de nous vendre leur album photo mais n’insistent pas après avoir comptés le nombre d’objectifs qui nous accompagnent

. Nous rentrons dans le premier hangar et c’est le choc ! Un sublime T-6 jaune en parfait état nous explose les rétines

:face: avec son 9 cylindres en étoile rutilant, il côtoie un énorme Skyraider tout aussi neuf, peint aux couleurs de la marine US

, on est sidérés par son hélice à quatre pales, dont une, perpendiculaire au sol, doit bien mesurer 2m30 de haut, son capot ouvert nous dévoile quelques pièces hydrauliques que j’observe comme un dévot regarderait une icône religieuse, je m’attarde aussi sur la taille de la crosse d’appontage qui me laisse imaginer cet appareil en train d’apponter sur le Nimitz en 1942 par une mer démontée et par un vent pas aussi pacifique que l’océan du même nom. Le reste de la visite est du même acabit, ces hangars sont une machine à remonter le temps ! Du vieux Yak russe en passant par un Noralpha parfaitement conservé jusqu’au constructions amateur…Tout est là ! Et c’est en contemplant de vieilles voiles accrochées aux plafonds que l’on mesure à quel point il fallait avoir une foi inébranlable (ou une totale inconscience

) pour oser s’envoyer en l’air avec de telles cagettes ! Le plus élémentaire virage à 5° d’inclinaison et c’était « plus près de toi mon Dieu !» Quand je pense que c’est grâce aux prises de risques de nos ancêtres sur de tels engins à l’improbable portance que l’on peut aujourd’hui s’éclater en Robin…Moi je dit : «

Respect !

» Le seul regret que nous inspirera cette visite c’est de ne pas avoir vu voler ces engins d’exception et ce n’est pas les quelques boucles réalisées par l’Extra200 au dessus de la piste qui nous consolera de cette déception

.
C’est avec des images plein la tête

que l’on embarque pour le retour, j’oublie vite la nostalgie :cherry: car c’est à mon tour d’être aux commandes !! J’embarque ! La position du siège me déroute un peu

, j’ai peut être un peu trop l’habitude de ma voiture, le semi-yoke aussi me semble un peu petit pour mes grosses paluches

mais bon, on s’adapte…Décollage, le vent s’est calmé, j’ai donné le caméscope à Axel :rendeer: , je constaterais plus tard qu’il à drôlement bien filmé

, il doit être plus habitué que moi aux mouvements de l’avion et vu ce qui nous attend… C’est mieux ainsi ! A 1500 fts Julien me donne les commandes

en me demandant de grimper à 4500fts à un taux de 1200 fts/mn, ce dont je m’acquitte honorablement

.
Allez ! Fini la récré !

Je reprends les commandes

et Julien :geek: me dit que si je me sens, je peux entamer un virage à 30° pour un tour de boussole. Je ne me fais pas prier ! Je commence doucement à incliner le manche vers la droite en essayant de bien faire attention à l’altitude, pas de problèmes

, de toute façon, Julien veille au grain car je sens qu’il m’accompagne doucement en gardant la main sur son yoke. Je continue un peu au delà des 30°, juste pour voir

, j’atteins 45° mais là, je perd 500 fts/mn et je me fait sermonner

, je récupère tout en continuant à incliner mais je sens que Julien reprend la main et termine le virage en inclinant à 60°. Nous sommes juste au dessus du Rhône et l’aile droite semble toucher les flots animés des mêmes reflets que dans FS, c’est superbe et je suis trop content de moi

(d’émoi).
Après deux tours de boussole je reprends le cap et nous dirige vers Villefranche ou nous attends le père de Mathieu :joker: , qui je pense, voudrait bien récupérer son fils et la casquette

qui va avec ! Finale sur la 18, le vent s’est calmé

et c’est sans problème que Julien nous dépose confortablement sur le tarmac. On roule vers le parc ou nous « rendons » Mathieu à son père, qui, certainement très content de revoir son fils entier, nous invite à boire un Coca

au bar de l’aéroclub ou nous lui racontons nos précédentes évolutions aériennes ainsi que la visite des hangars d’Aérorétro.
Nous réembarquons. En roulant vers la 18 on salue Mathieu et son père une dernière fois à travers la verrière. Pour cette dernière partie du vol je suis donc seul derrière, Axel est de nouveau à la place de copilote et j’ai récupéré mon caméscope

dont les batteries ont déclaré forfait (il suffira d’un signe). Je suis content de rentrer et j’imagine déjà le montage vidéo

que je vais faire ces prochains jours. On décolle, la luminosité est superbe

et nous plaisantons. Pas le temps de se raconter un roman !

Nous sommes déjà en vue du point Novembre, Julien règle les radios pour Axel qui se prépare à faire l’approche ILS, je suis jaloux ! Il se débrouille trop bien, il faut dire qu’on a une bonne visibilité et qu’en plus, le PAPI nous fait de l’œil :cyclops: ! Pour se rater faudrait faire fort… ! A 500 fts Julien reprend la main et nous dépose gentiment (ça devient une habitude) sur le tarmac Lyonnais, on roule pour rendre notre valeureux Lima Novembre

à son hangar et on relève l’horametre qui nous indique 1h59 de vol, nous avions prévu 2h00 ! On est tellement surpris

de notre exactitude que l’on recompte deux fois ! Décidément, on aura assuré jusqu’au bout

, quelle journée superbe !

Nous discutons déjà de la prochaine fois où il nous sera possible de remettre ça

. Bon ! Il est temps de rentrer car j’ai ma femme et ma fille qui m’attendent au parc de la Tête d’Or :king: . Nous saluons Julien :geek: et nous nous dirigeons vers la voiture. Axel :jocolor: et moi ne sommes pas franchement pressés d’aller se traîner :sleep: à 110Km/h sur le plancher des vaches pour rentrer à la maison….Et la voiture non plus….

Elle n’a plus de batterie

….J’avais laissé les phares allumés…… :| /12/54345/