
La déflagration a été entendue à 25 kilomètres à la ronde. De Brétigny, Arpajon, de Massy, du Kremlin-Bicêtre, de Châtillon, du Plessis-Robinson, les alertes de nos internautes ont fusé mardi matin pour signaler "une forte explosion" dans la région, "des murs qui tremblent". Avec souvent beaucoup d'inquiétude pour ce bruit tout à fait inhabituel dans le ciel de l'Essonne.A la mairie de Massy, on a entendu comme "un coup de canon" ou "un avion qui aurait volé trop bas". Au commissariat d'Arpajon, le centre d'appel a lui aussi été contacté à de nombreuses reprises par des habitants inquiets. "Il y en un qui va se faire remonter les bretelles", commentait un responsable contacté par LCI.fr, en suggérant qu'un pilote de chasse avait franchi le mur du son dans une zone non autorisée. Même explication au commissariat d'Orsay, où l'on précisait que le pilote avait franchi le mur du son "sans autorisation"."Extrêmement rare"Confirmation est donnée deux heures plus tard chez les pompiers de l"Essonne : il s'agit bien d'un franchissement du mur du son au-dessus de Provins, en Seine-et-Marne. "Ce serait une opération absolument prévue et autorisée par l'armée", assure un lieutenant des pompiers. "Ça reste toujours impressionnant même si c'est parfaitement anodin", poursuit-il, confirmant "l'extrême rareté" de ce phénomène.Complètement autoriséLe service communication de l'armée de l'Air confirme lui aussi qu'il s'agit bien d'un avion militaire, en l'occurrence un Rafale parti de Saint-Dizier, en Haute-Marne, pour la base de Landivisiau, dans le Finistère, "dans le cadre d'un exercice de l'OTAN appelé Tiger meet et rassemblant des avions de différentes nationalité"."Ce Rafale avait toutes les autorisations pour effectuer un vol supersonique et respectait toutes les conditions d'altitude et de trajectoire", assure Frédéric Solano, commandant au SIRPA Air. Provins est une région peu urbanisée se prêtant bien à de tels exercices mais les conditions de la météo peuvent favoriser une propagation du son sur de très longues distances.source : lci.fr