
Ce post est la fin logique de celui ci d'août 2010 :
https://www.jeunes-ailes.org/t7052-l-aviation-quelle-merveille
Aujourd'hui je me suis séparé de mon petit Cp90 dont je n'avais malheureusement plus le temps de m'occuper, et surtout plus de place de hangar. Au delà du petit pincement au coeur j'ai la chance d'avoir trouvé quelqu'un qui est vraiment passionné, constructeur de plusieurs avions et qui a juste envie de faire voler le petit père (tout en me proposant de continuer à voler dessus au prix du pétrole).
Pour rester terre à terre, et ayant profité de cette expérience de propriété pour essayer de donner des conseils, voilà un bilan que je veux aussi complet que possible de notre histoire à tous les deux.
- Le point vraiment vital et primordial, c'est de s'assurer une place de hangar. C'est quelque chose d'aisé dans certaines régions, mais presque mission impossible dans d'autres. Pour moi ça a été le point délicat à partir de mon installation dans le sud. Le prix d'une place varie de 50 euros à 500 en fonction des coins... Seul moyen d'y échapper, acheter un Yak 18 ou Yak 52, eux peuvent dormir dehors

- Deuxième point extrêmement important, avoir du temps, beaucoup de temps. Gérer la mécanique est une chose, s'intéresser et s'occuper de tout ce qui est paperasse en est une autre. Il faut un peu de temps pour comprendre les rouages et l'OSAC, les contraintes, les vérifications par rapport aux radios, aux transpondeurs, en fonction de l'année du matériel, prévoir les visites de renouvellement de CNRA (305 euros pour ma part, chaque année...). L'une des difficultés c'est que la réglementation évolue assez vite, les procédures aussi.
- L'assurance responsabilité civile est assez bon marché, pour un biplace compter 450 euros annuels. Ce n'est pas à négliger cependant au niveau des coûts fixes.
Le reste c'est du détail, du bonheur, la curiosité des autres pilotes quand on passe sur un terrain, la liberté de voyager au gré des pompes automatiques Total.
Pour ma part ce qui m'a franchement mis des bâtons dans les roues c'est le hangar, et le manque de temps à cause de mon boulot pour gérer tout ce qui est réglementation et compagnie.
Si c'était à refaire, je pense que j'opterai plus pour un ULM, sensiblement dans les même gammes de prix mais extrêmement simplifié au niveau de la réglementation.
Si c'était à refaire en avion, j'opterai pour une copropriété (il y a des risques aussi et des copropriétés qui se sont mal passées) je pense.
Dans tous les cas, c'est un petit morceau de rêve et j'estime être chanceux d'avoir pu le vivre.
Bons vols à vous !